L’OMS a publié son rapport sur les agents pathogènes prioritaires en septembre, en révisant ses lignes directrices afin d’inclure la tuberculose. Précédemment, cette maladie était exclue de la liste des agents pathogènes prioritaires pour la résistance aux antimicrobiens. Aux côtés d’organisations internationales et d’entités de la société civile, L’Union a mené une campagne qui a réussi à convaincre l’OMS de revoir sa décision.
La liste, qui décrivait les bactéries pharmacorésistantes pour lesquelles de nouveaux antibiotiques sont nécessaires de toute urgence, était destinée à orienter le flux de financement de la recherche et à établir des priorités mondiales. L’Union a fait valoir qu’en excluant la tuberculose de cette liste, l’OMS avait envoyé un message erroné et trompeur sur l’urgence que représentent les souches pharmacorésistantes de la tuberculose, qui sont la cause de plus de 25 % de tous les décès liés à la résistance aux antimicrobiens.
Nous ne saurions trop insister sur la nécessité urgente d’accroître la R&D pour répondre au défi de la tuberculose. Les antibiotiques dont nous disposons pour traiter la tuberculose sont de moins en moins efficaces et, à l’heure actuelle, rares sont les nouveaux antituberculeux potentiels susceptibles de les remplacer. La recherche sur la lutte contre la tuberculose nécessite de toute urgence de nouveaux financements.